Neuropathie cicatricielle

Un nouveau concept : La neuropathie cicatricielle.

La presse commence à en parler :http://sante.lefigaro.fr/actualite/2014/03/14/22107-ces-douleurs-qui-vous-hantent-longtemps-apres-operation

La plus méconnue et pourtant la plus fréquente des neuropathies responsables de douleurs neuropathiques.

En effet une étude récente réalisée par un centre antidouleur parisien retrouve une incidence entre 2,5% et 5% des patients opérés

Elles touchent donc environ 500 000 personnes par an en France (1).
Elle est liée à un traumatisme, une plaie ou une intervention chirurgicale.
Elle donne des tableaux variables, d’une simple gène à un handicap persistant.

Caractéristique :

  • Apparaît dans les mois qui suivent un traumatisme, une chirurgie.
  • La douleur s’accompagne de dysesthésies, paresthésies, brûlures, décharges électriques parfois de sensation de douleur osseuse.
  • L’examen clinique retrouve une hyperesthésie et/ou une hypoesthésie dans la zone.
  • Suivant la zone atteinte un syndrome myofascial accompagnateur n’est pas rare.
  • Les examens complémentaires sont normaux (bilan sanguin, radiographie, échographie, scanner, IRM)
  • Seule la scintigraphie osseuse est  parfois positive mais n’a pas de valeur dans ce contexte.
  • L’électromyogramme et les potentiels évoqués sont normaux.
  • La taille de la chirurgie ou du traumatisme ne préjuge en rien de la taille de la zone douloureuse et de ces conséquences.
  • Peut être responsable de symptômes viscéraux dépendant de la localisation de l’atteinte cutanée : constipation, instabilité vésicale.

Diagnostic :

  • Le diagnostic est uniquement clinique.
  • L’examen local du patient retrouve les signes neurologiques décrits ci-dessus.
  • Le territoire atteint peut correspondre à un trajet neurologique connue mais souvent tronqués (absence de l’atteinte complète du territoire : sciatique tronquée, névralgie intercostale tronquée) ou se répartir en « tache d’huile ».
  • Dans la zone douloureuse on retrouve une cicatrice même minime (trajet de trocart par exemple)
  • l’examen de la zone cicatricielle par la méthode du palpé roulé déclenche une vive douleur qui reproduit parfois la totalité de la douleur décrite par le patient.
  • Peut se joindre au tableau neurologique des signes vasomoteurs et parfois de l’œdème réalisant une véritable algodystrophie (SDRC)

Un algorithme  d’aide au diagnostic de ces douleurs est disponible dans la partie du site réservée aux médecins.

Dr Yves Guenard

Douleurs chroniques