Lombalgie d’origine lombosacrée MEDECIN ABONNE

Une partie des descriptions sous jacentes sont extraites du livre de Robert Maigne : « Douleurs d’origine vertébrales, comprendre diagnostiquer et traiter »

L ‘ensemble des éléments composants le segments mobile rachidien peut être responsable de lombalgie aigue ou chronique :

  • le disque intervertébral
  • les articulations postérieures
  • les ligaments
  • les muscles

Formes chroniques

Lombalgies discales

Le rôle du disque dans les lombalgies chroniques était considérée comme primordiale. Cependant de nombreuses douleurs répondent d’un mécanisme plus complexe, la lésion discale entrainant des anomalies de fonctionnement des articulations postérieures et des ligaments inter épineux. il convient donc de distinguer :

  • les lombalgies discales dans lesquelles la lésion discale est directement responsable de la douleur
  • les lombalgies par instabilité segmentaire dont la lésion discale est la cause mais la douleur est liée au dysfonctionnement des articulaires postérieures et/ou le ligament inter épineux.

Douleur chronique et Lombalgie d'origine lombosacrée

La douleur lombosacrée peut provenir de :

  1. les fibres superficielles de l’annulus et le ligament commun postérieur
  2. l’articulation inter-apophysaire (articulaire postérieure)
  3. le ligament inter épineux.

La lésion discale est directement responsable de la douleur

Les conséquences cliniques de cette pathologie sont :

  • Le patient présente des épisodes de lombalgie aigue plus ou moins espacés
  • La douleur lombaire est épisodique ou permanente et est augmentée par la toux, l’éternuement, les efforts brusques, la défécation, l’effort
  • Certaines positions sont intenables, d’autres soulagent complètement le patient

La lésion discale est indirectement responsable de la douleur

Dans un premier temps, l’ atteinte cartilagineuse et discale est responsable d’ un glissement vertébral antéro-postérieur avec un retentissement sur les articulaires postérieures. Dans un deuxième temps, des torsions excessives entrainent une atteinte articulaire postérieure d’un coté et l’apparition d’une hernie discale de l’autre avec un rétrécissement du canal lombaire.

On notera que:

  • souvent, c’est la douleur articulaire postérieure qui prédomine au début.
  • il n’y a pas de parallélisme entre les images radiologiques et l’intensité de la lombalgie.
  • au début de la pathologie il existe une instabilité du segment rachidien
  • L’évolution se fait vers une fixation du segment par fibroses et ostéophytoses.

Lombalgies articulaires postérieures lombaires inférieures

L’instabilité segmentaire engendrée par l’atteinte discale entraine souvent des douleurs liées aux articulaires postérieures.
Ces douleurs articulaires postérieures entrainent une lombalgie mais également des douleurs irradiant vers la fesse et le membre inférieur.
Les caractéristiques cliniques des ces douleurs sont :

  • une absence d’aggravation de la  douleur à la toux, l’éternuement ou la défécation
  • une douleur majorée par la position assise.
  • absence de douleur lors de l’ante flexion du tronc et le redressement
  • toute augmentation de la lordose lombaire augmente la douleur : position allongée avec majoration de la lordose (en contradiction avec la description de R. Maigne)
  • Un signe très significatif à notre sens est la douleur à la pression par le pouce du segment vertébral touché lors de la rétroflexion du tronc en position debout.

Dans ce cas le diagnostic et le traitement seront confirmés par l’infiltration des articulaires postérieures incriminées par un mélange d’anesthésie locale et de corticoïdes. Ces injections permettent d’obtenir un soulagement de quelques semaines à quelques mois qui permettront la réalisation d’une rééducation avec renforcement de la ceinture lombaire et abdominale.

Certains praticiens proposent des rhizolyses articulaires postérieures par thermo coagulation. Cette technique est intéressante mais les résultats sur le long termes sont décevants. Il faut les accompagnés d’une rééducation active visant à  contrôler l’hyperlordose lombaire et diminués , de ce fait, la pression exercée sur ces articulations.

Lombalgie d’origine ligamentaire

L’origine de la douleur est parfois, voir souvent, d’origine ligamentaire notamment au niveau du ligament inter épineux. Cette atteinte liée à l’instabilité segmentaire peut être diagnostiquée par une injection d’anesthésie locale dans le ligament. Le traitement de cette pathologie répond aux manipulations vertébrales. Elle peut être associée à des douleurs en rapport avec un dérangement douloureux intervertébral mineur (DDIM).

Lombalgie et DDIM (dérangement douloureux intervertébral mineur)

La douleur est liée à une dysfonction mécanique d’un segment vertébral sans étiologie nette mise en évidence par l’imagerie. Elle répond au traitement par manipulation (ostéopathie) et peut être consolidé par des techniques de rééducation.

Lombalgie lombosacrée et syndrome segmentaire cellulo-téno-périosto-myalgique.

Toujours associé aux autres pathologies sous forme de cordons myalgiques au niveau notamment des muscles fessiers (syndrome myofascial du moyen fessier par exemple). Parfois ces douleurs prédominent dans le tableau douloureux et leur traitement permet un soulagement significatif.

Traitement

Partie abonnés et médecins

Douleurs chroniques