Rappel anatomique
Composé de 2 muscles : le long extenseur des orteils et le long extenseur de l’hallux.
1 -Tibia
2-Muscle long extenseurs de l’hallux
3-Réticunalum inférieur des extenseurs
4-Tendon du long extenseur de l’hallux
5-Tendon du long extenseurs des orteils
6-Muscle long extenseurs des orteils
7-Fibula
Le long extenseur des orteils prend son insertion proximal sur le condyle latéral du tibia puis sur les 3/4 supérieurs de la face antérieur de la fibula, sur la membrane interosseuse et sur le septum intermusculaire qu’il partage avec les muscles voisins. En distal, le tendon, après avoir croiser les réticunalums supérieur et inférieur se divise en quatre et s’insère sur les 2ème et 3ème phalanges des 4 premiers orteils. Le tendon s’étale ensuite pour former le capuchon des extenseurs sur la première phalange et envoie des extensions latérales se fixant sur la phalange distale.
Le long extenseur de l’hallux prend son insertion proximale sur les 2 quarts moyens de la face médiale de la fibula, son corps est situé entre le tibia et la face médial du long extenseurs des orteils. A la cheville, le tendon passe en profondeur du réticunalum supérieur des extenseurs. A son extrémité distale, il se fixe sur la dernière phalange de l’hallux.
Ces deux muscles assistent le contrôle de la descente de l’avant pied vers le sol après le choc du talon sur le sol lors de la marche. Pendant la phase oscillante de la marche ils aident à dégager le pied du sol. Le long extenseur des orteils aide à équilibrer la marche en équilibrant la traction du tibial antérieur, ils met le pied en dorsiflexion et en éversion et, enfin, il produit une extension des orteils. Le long extenseur de l’hallux aide à l’équilibre du pied lorsqu’il est au sol, il aide à la dorsiflexion et inversion du pied et, enfin, il permet l’extension de l’hallux.
Syndrome myofascial des muscles longs extenseurs des orteils
A gauche, syndrome myofascial du long extenseur de l’hallux.
A droite, syndrome myofascial du long extenseur des orteils.
Associé à ces douleurs les patients peuvent se plaindre d’une faiblesse de la dorsiflexion du pied avec un pied qui claque sur le sol après le choc du talon lors de la marche.
Ces points douloureux peuvent apparaître dans :
- Les irritations radiculaires L3-L4
- Dans les suites de chutes
- En cas de conduite de voiture prolongée avec un pied en dorsiflexion prolongée
- Le port de talon haut prolongé
- Lors de footing trop prolongé, ou de marche sur un sol inégal prolongée
- Lors de l’immobilisation prolongée de la cheville après un traumatisme
on recherchera à l’examen clinique une faiblesse de la dorsiflexion (attention à ne pas rater une compression de nerf fibulaire profond au niveau de la fibula proximal). On retrouve les triggers points (en jaune) à la palpation des muscles avec reproduction des douleurs.
Le traitement se fait par massage des triggers points et étirement du pied la cheville en extension complète. Bien sur un traitement de la cause initiale est essentielle (diminuer la hauteur des talons de chaussures, modifier l’angle de la pédale d’accélérateur d’une voiture, diminution de la durée des footing pendant un certains temps après le traitement, etc…)